CNE. ComitŽ National d'evaluation des Žtablissements publics ˆ caract re scientifique, culturel et professionnel

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1 CNE ComitŽ National d'evaluation des Žtablissements publics ˆ caract re scientifique, culturel et professionnel LA FORMATION DES PHARMACIENS EN FRANCE Volume 2 : les 24 UFR de pharmacie Rapport d'évaluation Décembre 1998

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3 Les unités de formations et de recherche en pharmacie Organisation de l'évaluation Cette évaluation a été placée sous la responsabilité des membres du Comité : Henri Duranton, Maurice Maurin et Chantal Mironneau, qui en a été le rapporteur devant le Comité et l a Conférence des doyens. Renée Ribier, chargée de mission, en a assuré la coordination. Ont participé à l'évaluation : en tant qu'experts - Jean-Claude Baron, directeur de recherches à l'inserm, Caen ; - François Bellamy, Laboratoires Fournier, Dijon ; - Jean-Luc Bernier, professeur à l université de Lille I ; - Yves Bonhomme, de la Société Lipha, Lyon ; - Pierre Buri, président section pharmacie, Genève (Suisse) ; - Rik Casteels, professeur à l université catholique de Louvain (Belgique) ; - Luigi Cattel, professeur à l université de Turin (Italie) ; - Étienne Charolais, professeur à l université de Genève (Suisse) ; - Denis Clerc, pharmacien d officine, Nantes ; - Paolo Colombo, professeur à l université de Parme (Italie) ; - Brigitte Corneau, du Laboratoire Du-Pont Pharma, Paris ; - Jeanine Fontaine, professeur à l université libre de Bruxelles (Belgique) ; - Philippe Gaertner, pharmacien d officine, Boofzheim; - Raphaël Garcia-Riquelme, pharmacien d officine, Paris; - Gilles Guillon, directeur de recherches au CNRS, Montpellier ; - Alain Lablache-Combier, professeur à l'ens de Chimie de Lille ; - Claude Labrid, Groupe Servier, Paris ; - Michelle Plazanet, Laboratoires Nexstar Pharmaceutique, Paris ; - Domenico Régoli, professeur à l université de Ferrare (Italie) ; - Pierre Renard, Groupe Servier, Paris ; - Michel Roland, professeur à l université catholique de Louvain (Belgique) ; - Ürs Ruegg, professeur à l université de Lausanne (Suisse) ; - Alain Saint-Pierre, Laboratoires Rhône-Poulenc Rorer, Paris ; - Michel Schorderet, professeur à l université de Genève (Suisse). au titre du Secrétariat général du Comité - Rachida Achache, pour la gestion des missions ; - Marie-Claude Ajolet et Marie-Noëlle Soudit, pour la présentation du rapport ; - Christine Crespy, chargée de mission ; - Laurence Le Douarin, stagiaire chargée du traitement statistique ; - Jean-Christophe Martin et Eric Passavant, chargés d'études ; - Ninon Saint-Pierre, professeur invité au CNE ; - André Staropoli, secrétaire général. Le Comité remercie les experts qui lui ont apporté leur concours. Il rappelle que ce rapport relève de sa seule responsabilité.

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5 Table des matières Préambule 7 Les 24 unités de formation et de recherche 9 - Faculté de pharmacie d Aix-Marseille II 13 - Faculté de pharmacie d Amiens 21 - Faculté de pharmacie d Angers 29 - Faculté de pharmacie de Besançon 35 - Faculté de pharmacie de Bordeaux II 43 - Faculté de pharmacie de Caen 51 - Faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand 59 - Faculté de pharmacie de Dijon 67 - Faculté de pharmacie de Grenoble I 75 - Faculté de pharmacie de Lille II 83 - Faculté de pharmacie de Limoges 91 - Faculté de pharmacie de Lyon I 99 - Faculté de pharmacie de Montpellier I Faculté de pharmacie de Nancy I Faculté de pharmacie de Nantes Faculté de pharmacie de Paris V Faculté de pharmacie de Paris XI Faculté de pharmacie de Poitiers Faculté de pharmacie de Reims Faculté de pharmacie de Rennes I Faculté de pharmacie de Rouen Faculté de pharmacie de Strasbourg I Faculté de pharmacie de Toulouse III Faculté de pharmacie de Tours 207 Les cotations 215 Conclusions générales - Recommandations 219

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7 Préambule Avec le rapport de synthèse, qui a présenté «la formation des pharmaciens», ce volume décrit et compare les 24 UFR qui, en France, dispensent des enseignements de pharmacie. L évaluation L évaluation des 24 UFR de Pharmacie repose sur une enquête approfondie menée auprès de chacune d elles, prenant pour référence l année universitaire , et sur un rapport d autoévaluation établi par le doyen ou sous sa responsabilité. Les experts ont étudié les documents transmis par les doyens de pharmacie. Ils ont été préparés à leur mission sur le terrain par un séminaire, tenu au sein du CNE. Ils ont disposé aussi d un guide, destiné à rendre leur approche aussi homogène que possible, dans une problématique commune. Après leur mission, les experts ont été réunis, afin de confronter leurs points de vue et d harmoniser leur jugement. (cf. préambule du volume 1 «la Formation des pharmaciens e n France»). La méthodologie Le Comité national d évaluation a procédé à une analyse comparative de l activité de formation des différentes unités de formation et de recherche de pharmacie, conduisant à des cotations multiples pour chacune d elles. Pour cela, il s est d abord assuré de l unité et de la cohérence du domaine épistémologique (la science du médicament dans ses facettes disciplinaires multiples) ; puis de la cohérence dans la définition des objectifs de l enseignement, de l organisation du cursus et des contenus, des finalités académiques et professionnelles assignées. En effet, il existe un cadre réglementaire abondant, définissant un diplôme unique, mais des cursus divers : des enseignements communs de base obligatoires, parfois des volumes horaires et des modalités de certification différents. Si les «métiers» des pharmaciens sont divers, 80% d entre eux sont des officinaux, dont l a pratique est encadrée par de multiples règles édictées par le ministère en charge de la Santé et des Affaires sociales, et le ministère de l Enseignement supérieur et de la Recherche, et contrôlée par l Ordre des pharmaciens qui a un pouvoir disciplinaire. Ayant acquis la certitude de pouvoir rapprocher des objets semblables, le Comité a alors dû élaborer des outils méthodologiques rigoureux, qui s appuient sur un ensemble fiable d indicateurs pertinents et pouvant être appliqués de façon commune et constante aux UFR ou instituts observés. 7

8 Leur choix a été déterminé après une réflexion qui a permis de dégager les points significatifs ou sensibles qui caractérisent la pratique pédagogique, afin d en dégager les forces et les faiblesses, l articulation entre la formation et la recherche, et la politique scientifique de l unité universitaire. La cotation Ces cotations multiples ne sont que la traduction des éléments de faiblesse et des «points forts» qui se sont dégagés de l examen des 24 UFR de pharmacie, et qui sont soulignés dans chacun des rapports. La grille d évaluation (cf. p. 12) a conduit à un tableau de cotation de A (excellent) à E (faible) pour chacune des UFR. Ces cotations sont aussi publiées de façon regroupée. Deux ensembles principaux d UFR y sont distingués : celles qui comptent plus de étudiants, et les plus petites. Cette distinction s impose particulièrement dans le domaine de la recherche, et de l articulation formation/recherche : on ne peut, en effet, attendre les mêmes performances des grands ensembles universitaires, notamment parisiens, et des très petites UFR, où il est extrêmement difficile de réunir une masse critique suffisante d enseignants-chercheurs. Il relèverait d un exercice de mauvais aloi de procéder à un classement global réducteur, à partir de simples additions et moyennes arithmétiques. En effet, les différentes facettes de l analyse et des évaluations particulières révèlent des situations très variables dans les établissements. Ainsi, peut-on trouver, dans une même université, un effort d organisation pédagogique et de formation professionnelle excellent, une formation continue inexistante et une recherche sinistrée. A l inverse, dans une autre université, peut prévaloir une médiocrité générale. Dans une troisième université, le constat peut être satisfaisant dans tous les secteurs, sauf un : que signifierait alors une «moyenne» commune? 8

9 Les Unités de Formation et de Recherche en pharmacie LES 24 UNITÉS DE FORMATION ET DE RECHERCHE

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11 Méthodologie Les différents chapitres de cette partie sont construits sur le même plan : pour chaque UFR, deux pages présentant l'évolution des effectifs d étudiants et les principaux chiffresclés ; cinq ou six pages d'analyse, établies à partir du dossier d'évaluation interne et des rapports des experts. Ces pages sont organisées suivant les rubriques retenues pour l'évaluation : - les enseignements scientifiques ; - les enseignements préparant à la pratique professionnelle ; - les filières d orientation professionnelle ; - la formation continue ; - la recherche ; - le corps enseignant ; un récapitulatif des principaux points forts et points faibles ; la présentation synthétique des appréciations sous forme de cotations, portées dans les six rubriques. Ces cotations ont été établies en suivant la grille de critères qui figure à la page suivante. Il s'agit de cotations comparatives, dans lesquelles A et B correspondent à une dominante de points forts, C à une position moyenne avec à peu près autant de points forts que de points faibles, D et E à une situation où dominent les points faibles. 11

12 Grille pour l'évaluation et les cotations I - Les enseignements scientifiques Formation commune de base Travaux pratiques Disciplines Coordination Existence d'un conseil Contrôle des connaissances : poids des QCM et des oraux Réalité du trimestre de synthèse Articulation TP/CM Equipement Intérêt - Autonomie des étudiants Pédagogie Place de la pharmacologie - galénique - physiologie Nouvelles disciplines : biologie moléculaire, génie génétique... II - Les enseignements de pratique professionnelle Les stages en officine Le stage hospitalier Les UV optionnelles Les autres enseignements Contrôle par la faculté Validation Durée Organisation - concertation avec les hôpitaux Validation Qualité Langues - Informatique - Economie - Communication III - Les filières d'orientation professionnelle hors Officine Filière Industrie Filière Internat Orientation - articulation avec les UV Quantité et qualité des stages Qualité de la préparation IV - La formation continue Quantité Qualité V - La recherche Articulation avec l'enseignement Formation à la recherche Collaborations et relations Stage d'initiation Nombre d'enseignants dans des laboratoires labellisés DEA habilité en propre Nombre de pharmaciens inscrits en DEA Présence et activité d'une Ecole Doctorale Avec des grands organismes Avec d'autres universités Avec des laboratoires industriels Au niveau international VI - Le corps enseignant Endogamie Couverture des besoins Politique prévisionnelle 12

13 UFR d'aix-marseille UFR de Pharmacie d'aix-marseille II I - Les étudiants en Nombre total d'étudiants : dont Femmes : 62,7 % dont Hommes : 37,3 % Numérus Clausus : 141 DU CAO de molécules actives en biologie 2 inscrits - 2 diplômés DU Cosmétologie 13 inscrits - 13 diplômés DU Petit appareillage en orthopédie 49 inscrits - 49 diplômés DU Mycologie 10 inscrits - 9 diplômés DU Pharmacie vétérinaire 18 inscrits - 18 diplômés DU Pharmacie homéopathique 3 inscrits - 3 diplômés DESS Prévention des risques et nuissances technologiques 23 inscrits - 21 diplômés 67 inscrits 47 diplômés C2 ** MSBM ** 4 certificats de MSBM C2 confondus 113 inscrits option Officine total des thèses : inscrits option Industrie 6e année : 139 inscrits reçus 5e année : 135 inscrits reçus 4e année : 167 inscrits reçus 4e année : 44 inscrits 3e année : 27 inscrits 2e année : 29 inscrits 1e année : 35 inscrits Admis : 30 Inscrits : 38 C o ncours de t l'intern a I N T E R N A T 68 inscrits 49 diplômés C1 * MSBM * 2 certificats de MSBM C1 confondus 3e année : 150 inscrits reçus DEUST Production et qualité dans les industries pharmaceutiques, biomédicales, cosmétologiques et diététiques 1e+2e année : inscrits 2e année : 15 diplômés 2e année : 168 inscrits reçus concours 1e année : 604 inscrits reçus Source : UFR de Pharmacie d'aix-marseille II - Enquête Pharmacie CNE 13

14 Les Unités de Formation et de Recherche en pharmacie II - La formation II La formation commune de base CM TD TP Total* 2ème année 57,0% 5,2% 37,8% 553,0 3ème année 65,4% 3,4% 31,2% 579,3 4ème année 67,7% 4,5% 27,8% 554,0 5ème année (trimestre de synthèse) 100,0% 0,0% 0,0% 175,0 * : total en heures équivalent TD II Les U.V. optionnelles 3ème et 4ème années Inscrits 5ème et 6ème années * Pratique et conseil en officine (F. officine) 99 Filière officine Hydrothermalisme, secourisme, toxicologie... (F. officine) 127 Plantes médicinales, toxiques, homéopathie 124 Nutrition et diététique (F. officine) 10 Pratique officinale et pharmacovigilance 114 Pharmacie et biologie hospitalières (F. internat) 37 Santé et environnement 18 Méthodologie physicochimique d'analyse (F. internat) 37 Pratique et conseil en officine 106 Evaluation préclinique et métabolique dans le Dermopharmacie, automédication, 13 développement des médicaments (F. industrie) parasitologie thérapeuthique 97 Biotechnologie (F. industrie) 4 Champignons supérieurs, phytopharmacie 9 Bases moléculaires et chimie thérapeutique (F. industrie) 18 Méthodologie en analyse biologique 8 Analyse instrumentale (F. industrie et internat) 17 Suivi thérapeutique, pharmacie clinique... 3 Filières industrie et internat Analyse instrumentale 18 * A compter de la rentrée , les U.V. industrie ont été remplacées par une formation de base, commune et obligatoire, constituée de 3 U.V. à valider en 5ème année et une U.V. en 6ème année. III - Les enseignants La situation des emplois au 1er octobre 1996 (y compris crédits PAST) Sections du CNU 39ème 40ème 41ème autre Total Professeurs des universités Maîtres de conférences Assistants ALER - ATER PAST (M.C.U. associés) Total IV - La recherche Nbre total Nbre total dont IV Les DEA d'inscrits de diplômés pharmaciens Synthèse et modélisation de molécules bioactives Nutrition : aspects moléculaires et cellulaires 7 NC Biologie cellulaire, biologie structurale et microbiologie 34 NC 18 inscrits en doctorat Sciences de l'environnement marin 24 NC 7 doctorats délivrés Biomécanique des systèmes biologiques 2 NC depuis 5 ans Chimie, environnement, santé 17 NC dont 2 pharmaciens Systèmes de communication intercellulaires en endocrino. 17 NC Immunologie 21 NC NC : information non communiquée IV Les équipes de recherche Nbre Rang Rang ITA-ATOS Doctorants équipes A B UPRESA ,5 6 Unité INSERM 1 2,5 9 7,2 0 Equipes d'accueil ,55 24 Jeune équipe ,5 3 Source : UFR de Pharmacie d'aix-marseille II - Enquête CNE 14

15 UFR d Aix-Marseille I - Les enseignements scientifiques Les enseignements - La répartition globale des enseignements accuse un certains déséquilibre chronologique. La 3ème et la 4ème années sont très lourdes, et les étudiants dénoncent certaines redondances, voire contradictions, malgré la réunion de nombreuses commissions auxquelles les étudiants sont associés, et bien que les enseignants de certaines disciplines (pharmacologie, physiologie, chimie et thérapeutique biologie) coordonnent leurs activités. - Un effort d intégration des enseignements se fait à partir de la 4ème année, et particulièrement en 5ème année, pour la filière Industrie. Les enseignements transversaux ne sont pas assez développés : on semble privilégier les cours magistraux et l empilement des connaissances à la construction d un savoir impliquant l étudiant. L évaluation par les étudiants a été généralisée à l ensemble des cours depuis 2 ans. Les résultats sont publiés dans la «Lettre» diffusée par l UFR. Il s agit d une démarche très positive qui mérite d être poursuivie en tentant d y associer davantage les étudiants. Ces derniers mentionnent que leurs interventions répétées n ont pas souvent d écho. Les étudiants devraient être mis à contribution pour trouver des solutions aux dysfonctionnements. - Le trimestre de synthèse est effectué en fin de 4ème année et non pas en 5ème année. Il est constitué en bonne partie par des conférences transversales réalisées par des intervenants extérieurs. La qualité de cet enseignement, très apprécié des étudiants, est jugée très bonne. L autonomie des étudiants doit être développée, particulièrement au cours du trimestre de synthèse où les étudiants sont encore trop passifs. Les travaux pratiques Les travaux pratiques sont perçus par les étudiants comme des protocoles préétablis qu il s agit d appliquer, ne sollicitant pas la réflexion personnelle. D autre part, le rythme très soutenu des TP (surtout en chimie analytique où ils sont trop nombreux) favorise un apprentissage de type «bachotage». L articulation cours-tp s effectue au sein de chacun des services et semble adéquate. Mais la répartition TP/ED n est pas satisfaisante. La part des exercices dirigés est trop réduite alors que l a masse des TP devrait être allégée. La validation des TP est faite par un examen et/ou par des contrôles continus. L encadrement est fait par le professeur responsable de la discipline. De l avis des étudiants, il faudrait développer de nouveaux TP faisant appel à l utilisation de matériel moins obsolète, développer des TP qui favorisent l acquisition d une démarche scientifique, rééquilibrer le poids des TP qui font trop de place à la chimie analytique au détriment d autres disciplines (en biologie notamment). Les disciplines Les normes de sécurité ne sont pas toujours appliquées. Les enseignements disciplinaires sont, dans l ensemble, de très bonne qualité et reconnus comme tels par les étudiants qui sont fiers d appartenir à l université de la Méditerranée. Les cours sont régulièrement actualisés et font bénéficier les étudiants des dernières connaissances. De jeunes enseignants ont développé des cours de biologie cellulaire et moléculaire de même que des cours de 15

16 Les Unités de Formation et de Recherche en pharmacie génétique dès la première année. Des UV de biotechnologies sont ensuite proposées en 2ème cycle, assorties de TP. La galénique tient une place prépondérante dans l UFR, ce qui a favorisé l émergence d un Centre de ressources technologiques de galénique industrielle. Ce centre est le pivot de la formation et assure le développement de l enseignement et de la recherche. La pharmacologie se développe en association étroite avec la physiologie. Des conférences sur la thérapie génique sont programmées en 4ème année. II - Les enseignements de pratique professionnelle Les stages de 1ère et de 6ème années Compte tenu du peu de préparation des étudiants, l intérêt des stages de 1ère année est jugé plutôt faible. Les objectifs de ce stage ne sont pas clairement identifiés, de même que le travail à réaliser par l étudiant. L évaluation du stagiaire reste trop variable d un stage à l autre. En 6ème année, le stage est contrôlé par un conseiller de stage qui intervient deux à trois fois durant le stage afin d en vérifier le bon déroulement. A l issue de ce stage, les étudiants prennent conscience de leurs lacunes en gestion et en informatique adaptées à l officine. Des activités de formation pourraient être proposées en conséquence. Le stage de 5ème année Le personnel enseignant de l UFR n a pas une vision réaliste de ces stages. La proximité du CHU et le fait que 34% des enseignants de l UFR sont bi-appartenants facilitent la gestion des stages, sans pour autant en assurer la qualité. Les objectifs du stage demeurent imprécis, les tâches à réaliser également. L évaluation du stage est effectuée par le chef de service qui a rarement à s occuper directement du stagiaire. Les étudiants sont plutôt insatisfaits de ce stage et le jugent peu formateur. Depuis cette année, certains maîtres de stage viennent présenter leur service et les activités qu auront à effectuer les stagiaires. La présence d un tuteur pourrait contribuer à rendre ce stage plus constructif. Les enseignements optionnels Le choix des filières s effectue tardivement - en 5ème année - et, à lire les documents fournis par l UFR, on ne comprend pas bien comment est construit le cheminement entre les UV. Les UV offertes ne sont pas suffisamment diversifiées pour la filière Officine. L UFR privilégie la formation à l internat, auquel elle obtient des résultats excellents (63% de reçus en , 78% en 1996). Ceci déséquilibre la formation que reçoivent les étudiants de la filière Officine. Il faudrait aussi une concertation des enseignants pour favoriser l accès des étudiants aux UV de médecine et renforcer la collaboration entre les 2 UFR installées sur le même campus. Les autres enseignements En ce qui concerne la filière Officine, l informatique et la gestion gagneraient à êtres plus adaptés au métier futur. L anglais n est pas assuré bien qu il soit prévu dans le cursus. Le doyen a sous-traité cette formation à un établissement privé pour les étudiants de la filière Industrie. La nomination d un PRAG et l augmentation de la taille du laboratoire de langues, commun avec la médecine, devrait permettre de pallier ce manque. 16

17 UFR d Aix-Marseille Depuis 1997, un enseignement nouveau et obligatoire a été mis en place pour faire connaître les techniques de communication et de relation au patient. Pour la formation en économie de la santé, il faut compter 5 heures obligatoires en première année. A cela s ajoutent 10 heures en santé publique. Enfin, pour la filière Industrie, on compte aussi 10 heures obligatoires en pharmaco-économie. III - Les filières d orientation professionnelle Il existe une sélection pour la filière Industrie, basée sur un entretien de motivation et sur une évaluation du niveau en anglais. 20 étudiants sont admis chaque année dans cette filière. Des stages ouvriers sont proposés en fin de 3ème année, qui permettent aux étudiants de mieux connaître le secteur industriel. L enseignement dans cette filière fait une large place aux intervenants extérieurs. L insertion professionnelle semble être suffisante, particulièrement pour les candidats choisissant une spécialisation en galénique, point fort de l UFR. L UFR dispense les enseignements d un DESS, Prévention des risques et nuisances technologiques, très orienté sur l environnement, auquel les étudiants peuvent accéder en 5ème ou 6ème année. Il semble que les étudiants soient peu incités à s orienter vers la recherche, ce qui peut causer à long terme des problèmes de recrutement. IV - La formation continue La formation des pharmaciens d officine Ce secteur semble dynamique à Aix-Marseille. Plusieurs axes ont été développés : - par le biais d une association loi 1901 (Formaphen), des enseignants de l UFR, en collaboration avec des professionnels et à la demande de l Ordre, ont mis en place des cycles de formation destinés aux officinaux ou aux pharmaciens biologistes. Ces cycles consistent en une dizaine de conférences organisées chaque année sur des sujets divers et réunissant de 80 à 300 participants. Chaque participant reçoit une attestation de présence ; - l UFR propose, en marge de cette formation, six DU regroupant, pour , 95 inscrits. V - La recherche Le potentiel de recherche 19 professeurs sur 34, 41 maîtres de conférences sur 64, appartiennent à des équipes reconnues. La politique de recherche s inscrit dans les axes généraux de l université : environnement - génétique, immunologie, cancérologie - nutrition et métabolisme - microbiologie, pathologie. 17

18 Les Unités de Formation et de Recherche en pharmacie Les principales équipes sont : INSERM 130 CJF EA 2195 CNRS URA 1924 UPRESA 6009 EA EA 1784 EA 2194 EA 864 JE Lipides et métabolisme Tiopathogénie des maladies de la paroi vasculaire Interactions entre systèmes protéiques et différenciation dans la cellule tumorale GERCTOP Enveloppe bactérienne - permutation et sensibilité Biogénotoxicologie et mutagénèse environnementale Résorption et métabolisme cutané des xénobiotiques Pharmacochimie antiparasitaire, organique et naturelle Pharmacocinétique fondamentale, expérimentale et clinique La recherche est relativement privilégiée au sein de l UFR avec, de façon générale, une bonne collaboration des équipes regroupées autour de thèmes de recherche. La politique du Conseil scientifique est active et cohérente. Elle a permis l émergence de laboratoires d une masse critique suffisante. Le Conseil organise des réunions de concertation sur les projets scientifiques. Le BQR est utilisé pour l acquisition d équipements mis en commun. La formation à et par la recherche Le nombre d étudiants ayant une formation initiale de pharmacien est relativement important parmi les doctorants (41%). L accueil des post-doctorants est très développé. Pourtant, l information sur la recherche en cours de formation est jugée insuffisante par les étudiants. En , 17 étudiants ont ainsi choisi de faire un stage d initiation à la recherche, admis en équivalence d un C3 de MSBM. Ce nombre ne représente que 12% des étudiants d une promotion. L incitation à la recherche est peu importante au vu du nombre de thèses d exercice réalisées (8 inscrits en DEA) sur un thème expérimental (15% des thèses soutenues en ). Les équipes contractualisées sont équipes d accueil pour de nombreux DEA ; 7 à 8 thèses d université sont soutenues chaque année. Bien que la plupart des doctorants soient inscrits aux 3 écoles doctorales (chimie, environnement et sciences de la vie), une grande majorité d entre eux ne reçoit pas d information de ces écoles et les doctorants ne se connaissent guère entre eux. Certains doctorants, qui participent à l a formation générale et aux ateliers technologiques proposés, les jugent pertinents. Ils peuvent aussi participer au colloque annuel au cours duquel, en deuxième année de doctorat, ils présentent leur travail de thèse. Hormis l animation minimale proposée par l école doctorale, on ne ressent pas au sein de l UFR de vie scientifique. Elle demeure éclatée au niveau des laboratoires. Il n y a pas de programme de conférences scientifiques proposé aux jeunes thésards attachés à l UFR. On peut regretter que l école doctorale ne soit pas mieux intégrée par l UFR dans la formation, et qu il n y ait pas de réunions d échanges entre les doctorants au cours desquelles ils pourraient présenter leurs résultats de recherche. 18

19 UFR d Aix-Marseille Le devenir des doctorants n est pas connu de l UFR. Un effort est à faire sur ce point. La valorisation de la recherche La recherche appliquée semble bien développée, notamment grâce au CRT (Centre de recherche et de développement des médicaments). L articulation entre ce centre et l UFR est peu lisible. La montée en puissance de cette structure devrait permettre le développement de la recherche appliquée et conforter le bon fonctionnement de la filière Industrie. Les relations internationales Un effort significatif a été fait pour développer les stages à l étranger dans le cadre des programmes ERASMUS, SOCRATES etc. Ces stages sont très appréciés et en adéquation avec les objectifs professionnels. Outre les séjours à l étranger pour les étudiants, de nombreuses collaborations avec plusieurs universités étrangères sont établies dans le cadre des équipes de recherche. Des postes d enseignants associés acquis au niveau de l université ont rendu possible l accueil de chercheurs étrangers. Certains enseignants de l UFR ont également effectué des séjours à l étranger dans le cadre d échanges de recherche, mais il n existe pas de politique des relations internationales suffisamment définie, qu il s agisse de la formation ou de la recherche. VI - Le corps enseignant Le recrutement L enseignement est assuré par 34 professeurs et 64 maîtres de conférences. Le diplôme de pharmacien est préféré dans le recrutement à qualité égale entre les candidats. Toutefois, beaucoup de matières dites fondamentales sont enseignées par des scientifiques. Le taux d encadrement est correct. Cependant certains déséquilibres devront être compensés : certaines disciplines sont très bien dotées (chimie), d autres insuffisamment : c est le cas en physiologie et en pharmacie clinique. L origine (endogène ou exogène) des recrutements n a pu être précisée au vu des documents fournis. L UFR gère bien sa politique de recrutement par le nombre important de pharmaciens recrutés et par le développement des nouvelles matières. Grâce au rythme assez soutenu de renouvellement des enseignants (6% pour 1997), l UFR devrait pouvoir rééquilibrer le nombre d enseignants entre les différentes matières par une politique de redéploiement concertée. Le fonctionnement de l UFR L UFR a un fonctionnement interne très ouvert, avec de nombreux conseils et groupes de travail réunissant les personnels statutaires et les étudiants - bien que ces derniers disent ne pas êtres écoutés. L UFR a une bonne représentation au sein des conseils de l université et collabore scientifiquement avec l UFR des Sciences de Lumigny. Elle s intègre à la politique scientifique de l université, mais doit encore renforcer ses liens avec la composante médicale. 19

20 Les Unités de Formation et de Recherche en pharmacie Conclusion : forces et faiblesses Points forts Points faibles - Des enseignements disciplinaires de bonne qualité, des professeurs compétents ; - Un bon taux de réussite au concours de l internat ; - L insertion rapide des nouveaux diplômés de la filière Industrie ; - L évaluation généralisée des enseignements par les étudiants ; - Un potentiel de recherche important, une politique scientifique cohérente. - Insuffisance de la coordination des enseignements : déséquilibre des disciplines, redondances, contradictions ; - Manque de communication entre professeurs et étudiants ; - Part trop faible accordée à la réflexion et à la synthèse dans la formation ; - Equilibrage mal assuré du volume, de la qualité et de la diversité des TP qui ne permettent pas une pratique expérimentale suffisante ; - L enseignement de l anglais non assuré depuis longtemps ; - Un taux d échec anormalement élevé en 2ème et 3ème années ; - Des doctorants trop cloisonnés dans leur laboratoire et peu préparés à affronter les difficultés inhérentes à l obtention d un poste de chercheur ou d enseignantchercheur ; - Une insuffisante intégration aux écoles doctorales. Enseignement scientifique Enseignement professionnel Formation continue Cotations Articulation recherche/ enseignement Filières hors officine Corps enseignant D D C C B C 20